De l'Olan à l'Extasy

Il m'en reste ainsi encore quelques unes au "programme" de mes printemps, le couloir occidental de l'Olan en faisait partie.

Le bas du couloir comporte un vrai ressaut, mais l'enneigement est cette année abondant et ce ressaut est presque bouché. Une chute y reste envisageable même si pas souhaitable.
Ici le grand Oisans sauvage nous accueille. Nous sommes, loins, très loin de la cohue chamoniarde du ski de pente au printemps. Un vallon sauvage, austère, un village où le temps s'est arrêté, un refuge d'hiver "spartiate", pas ou très peu de passage.

Les pentes ici appartiennent à ceux qui savent venir les chercher.
Nous sommes donc 4 à nous relayer dans ce grand versant nord de l'Olan, dans un couloir aux échos résolument alpins.

Soucieux de gagner du poids, nous laissons le rappel une fois franchi le premier ressaut, en théorie le seul "obstacle" du couloir.
Mal joué : 150m sous le sommet, une curieuse goulotte déplumée qui n'a rien à faire là nous "barre" la route. Sur 4, tout le monde ne se sent pas de devoir désescalader cette section sans corde au retour.
On décide donc de s'arrêter là, malgré l'envie qui titille... il est vrai qu'avec ces conditions d'enneigement, on ne sent qu'à peine la pente et je pense que dans le haut, la partie la plus raide, ça aurait filé comme une lettre à la Poste.


Alors nous redescendons joyeusement ce couloir gorgé de poudre froide. La neige épaisse et la configuration du couloir atténuent très franchement l'impression de pente. On est pas ici dans une grande ligne ouverte comme au couloir nord du coup de sabre par exemple, où les perspectives sont fuyantes et parfois déséquilibrantes.


Du coup, il faut ensuite valider que le printemps c'est aussi la saison du caillou qui s'annonce. Difficile de faire un choix, alors pourquoi choisir?
J'espere que la météo de l'été sera aussi clémente que l'année dernière : si oui, ça va chauffer. Banzaï!!!
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