Du ski dans de la poudre de parmesan


Passer dans le val d’Aoste sans y sortir les planches eut été assimile a un manque de respect total…

Je ne sais pas si c’est notre savoir vivre ou une autre motivation qui nous a fait improviser ce programme mais peut importe : ski il devait y avoir, ski il y eut !

A Helbronner tout d’abord. Cela faisait bien longtemps que, a chaque remontee dans le benne d’Helbronner je me disais que ces 2000 metres de pente devaient etre sacrement bons a descendre. A l’aller, une météo presque correcte nous incite à tenter le coup.
Pour cette première, je suis presque déçu. Un peu timides quant à la nivologie, nous choisissons un itinéraire classique présentant un peu trop de traversées à mon gout. De plus, ce jour la, il aurait fallu avoir un surf sous chaque pied tellement il y avait de neige. Le tarif minimum au patin dans la benne étant le 110mm, nous faisions pale figure avec nos 90 ! Peu importe : skier sous la face Est de la Noire de Peuterey reste magnifique et me rappelle de très bons souvenirs d’alpinisme. Et puis le repérage est fait, je sais par ou descendre la prochaine fois ;o)

Le reste n’est que délicieuse improvisation… J’avais prévu de changer de vallée pour notre dernier week end et d’aller explorer un lieu moins fréquenté que Cogne. Arrivés en bas de la valle, nos regards sont happés par les versants opposés : gorges de neige et de soleil. On ne résiste pas, car après 6 jours de grimpe, on est en manque de grands espaces et de paysages ouverts.






Pas de carte, encore moins de topo, c’est de l’impro. De virages en carrefours, nous atterrissons à Verogne, au dessus de Saint Pierre. Village tellement « Aostien »… J’adore. Imaginez le versant du soleil au dessus d’Aime, avec 15 mont Pourri en panorama, sans le béton des Arcs… Bonheur.

Une remontée au flair, des vallons qui s’ouvrent, des montagnes magnifiques, tiens et si on skiait celle-ci ? Mes cuisses qui chauffent après ce trop plein de glace, et puis un sommet enchanteur ou le versant secret des Grandes Jorasses se dévoile en toile de fond. La face sud est et ses voies secrètes, la face sud-est et cette « directissime » qui me fascine tant… La encore, ce profil me rappelle de belles aventures alpines.






La soirée continuera sur le même ton : improvisation. Un panonceau au bord de la route, une chapelle, une ferme, toujours du soleil. Un gite enchanteur, niche face au monde, mamie qui prépare la soupe, papy qui fait le service. Choyés, comme des coqs en pate. Si vous passez dans la vallée, ne calculez même pas, allez y : http://www.lesecureuils.it/




















Un dernier tour avant de rentrer ? Laissons-nous guider par nos yeux. De la route, la face est de la Tête des Vieux est une tentation irrésistible. Et puis la j’ai carte et topo. Allons-y gaiement, ça faisait longtemps que je voulais skier sous la Thuile


Montée au soleil, personne, des chamois, un vallon glaciaire suspendu et deux beaux couloirs gorges de poudre qui nous attendent (ci-contre à gauche).


Des deux, nous choisissons de faire le nord-est. La corniche qui surplombe le couloir est ne me dit rien qui vaille. Une remontée pas si courte que ca, un brassage en règle pour en sortir, et le versant du Freney s’offre à nous, le temps d’un dernier pic-nic italien.












Autour, plein de sommets nouveaux et inconnus, jamais une trace, ou alors une timide. Ici, pas d’effet forum internet, pas d’embouteillages dans les belles pentes. Grenoble ne me manque plus ! Je mitraille du Reflex pour de futurs séjours printaniers.





Un gros jet de poudre plus tard, nous serons a la voiture : ciao italia, y grazie mille !


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