El Cap



C'est vrai que nous aussi nous avons notre 'Cap'. Moins haut qu'El Capitan, tout aussi fier, le Grand Capucin a fière allure. J'avais raté le dernier wagon filant là haut il y a quelques semaines, et depuis le temps que je souhaitais y faire une voie, il fallait que je me remue. Retour d'Italie, bientôt la Suède, et le ciel qui vire au bleu : c'est en semaine que je m'échappe la haut pour une session "coup de fusil".
Très beau rocher, grande ambiance, altitude... Les ingrédients de la belle escalade sont réunis. Un peu impressionnés par la réputation du monstre, nous partons plutot modestes dans cet océan de granite fauve. Nous choisissons donc la voie des Suisse, la classique des lieux.
Assez rapidement, nous trouvons que ça ne grimpe pas beaucoup, même si les longueurs sont belles. Nous bifuruons donc à mi-voie vers "O Sole mio", pour des cotations un peu plus élevées. M. Piola, comme ailleurs dans le massif, est passé ré-équiper sa voie, avec des ajouts par rapport au tracé original.


Les longueurs s'enchainent, globalement assez facilement.
Nous parvenons au sommet heureux, sous un ciel d'un bleu d'enfer.
Je reste presque sur ma faim car les itinéraires de cette face sud ne me semblent pas vraiment refléter ce qu'est réellement le Grand Cap. Je suis certain qu'en face Est, c'est une toute autre histoire écrite à coups de fissures et de gaz omniprésents. Je retournerai donc m'essayer à une de ces voies dés que possible.
C'est ensuite un retour tardif au col du midi où nous avons laissé la tente le matin même, et puis arrive l'heure de la soupe réparatrice avant une nuit dans notre couche 1000 étoiles.
Le lendemain, je gouterai à une expérience unique : ma journée commence sous la tente au col du midi, elle terminera dans la douceur d'une soirée d'été à Stockholm. Un voyage dans l'espace temps...

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