Dans le Verdon, tout est bon

J'avais dû m'oublier...
Je n'étais plus retourné grimper au Verdon depuis un fantastique dernier séjour
soit il y a plus de 5 ans, alors que cet endroit constitue, avec le Mont Blanc, ce que je connais de mieux en matière de grimpe.

Pourquoi 5 ans d'attente?
Quelques menus changements survenus depuis 2011, et puis du temps qui passe en prétextant que la route est longue pour y aller.
Cet endroit me manquait, je le savais.
Ce que je ne savais pas c'est combien serait grand le plaisir d'y retourner.
La magie du Verdon a de nouveau opéré.


Tout commence par une ambiance.
Du gaz, du calme, du gris et du jaune, des petits matins magiques à l'automne.


Et puis c'est surtout du rocher.
Un rocher unique, un rocher qui bouffe les doigts, prend les tripes, martyrise les pieds et affole le cervelet.


Il faut se lancer pour pouvoir en profiter.


Alors on plonge dans l'écrin du Verdon, et le jeu consiste assez simplement à remonter d'où l'on vient.


Les voies pullulent, et un véritable renouveau est à l'oeuvre depuis une dizaine d'années dans ces gorges qui auraient pu mollement se muséifier avec le temps.
Que nenni ! 
Des locaux -et pas que- continuent ici et là de tracer des voies nouvelles dans des secteurs moins "prestigieux" des gorges mais tout aussi grimpant.


Rocher de rêve, escalade technique, solitude absolue.


3 jours, 3 voies. 
Il faut gérer la durée, surtout pour nos pieds plus trop habitués à devoir pousser le bonhomme jusqu'en haut.


Alors on gère, à notre rythme.
Ne pas trop s'enflammer sous peine de repos forcé le lendemain.


Encore des longueurs d'anthologie, de celles qui font penser que les Dieux de la Terre et les Déesses de l'Erosion ont forcément été grimpeurs un jour.
Ce n'est pas possible autrement.


Alors voilà. 
J'ai mis fin a 5 ans de disette verdonesque, et j'ai mesuré combien il était injustifiable de ne pas y aller grimper plus souvent. 
Qu'Ula daigne me pardonner, je ne le referai plus.


26 belles longueurs effectuées ce séjour avec, par ordre d'apparition :
- Voyage au gré du gris (6c+)  : de très belles longueurs et de moins belles
- Le fils de l'haltère et du pan (6c) : majeurissime
- Zigo Zago (7a) : bellissime

Grand merci à Fred de m'avoir accompagné pour ces retrouvailles, et au pote de Fred (Salut à toi) pour le logement à La Palud.


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