Vive la grimpe, le pirate et la jeunesse

Je me faisais cette réflexion en me préparant, heureux et léger :
"l'alpinisme c'est du fantasme, la grimpe c'est du plaisir"

Après ces quelques sorties d'alpinisme, j'avais envie de retrouver cette légèreté qui sied aux voies d'escalade en altitude.
Envie d'un sac moins lourd peut être aussi.

Mais surtout envie de dérouler, sans cette petite mais obsédante tension permanente qui constitue sans doute une des singularités de l'alpinisme.


Alors nous remontons.
Les sacs ne sont pas les mêmes, j'ai pourtant la même impression de lourdeur.


Le refuge d'Argentière sera une nouvelle fois notre camp de base.
Fred et Béa sont aux petits soins avec nous, on se croirait presque à la maison.
Steph devant parachever sa liste et bouffer du granite, je lui propose de retourner faire "le Pirate" en face sud-est de l'aiguille d'Argentière.


Ju et moi avions grimpé cette voie il y a quelques années, mais, attendus que nous étions, nous n'avions pas fait les longueurs de la tour sommitale.


Et comme l'escalade y est particulièrement belle, ça ne me gène pas d'y retourner.


Certainement un des plus beau granite du massif, pour une escalade plutôt abordable sans grande difficultés.
Parfait donc


Mon Steph grimpe et découvre les joies des verrous.
Au bout d'un moment, le plaisir remplace la douleur ;o)


Les longueurs de la tour du haut sont magnifiques et rehaussent le niveau de la voie : deux 6a puis deux 6b puis un 6c, voila de quoi se finir en beauté dans une ambiance soudain plus raide et aérienne.
A presque 4000m d'altitude, ça commence a tirer.


Au sommet nous sommes pris dans une éprouvante tempête de ciel bleu


Du coup, il n'y a plus qu'à retourner au bercail.


En chemin, nous retrouvons Eric et Damien qui viennent d'en terminer avec leur nouvelle voie au Minaret, "Voyage en pierres saintes", qu'il faudra forcément aller visiter un de ces 4.


Nuit de repos, faites un vœu.


Le lendemain, histoire de confirmer que la journée de la veille a fait mal aux pieds, nous partons grimper les 200m. de "Vive la jeunesse", œuvre du prolixe Eric M.


La longueur clef est une magnifique envolée en 6c+, d'abord en dalle technique, puis franchissement d'un petit surplomb qui débouche sur une fissure à mains d'anthologie.
Bravo Eric pour cette belle ligne.


Les verrous y sont plutôt obligatoires et sans concession pour les pieds, martyrisés par deux journées aussi intenses que belles.


Du coup, c'est en moto et à fond de balle sur le périph que nous redescendrons à Argentière.
Keep on rollin'

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