Une saison en enfer ou Saint Tropez?


Ca n'était pas du tout prévu, mais je me retrouve une nouvelle fois embarqué avec Michel pour aller titiller le granite chamoniard.
Pour coller a notre (mon) timing et pour profiter une dernière fois de la benne des Grands Montets avant sa fermeture, nous repartons vers le bassin d'Argentière et sa fabuleuse rive droite.
Notre programme et de monter ré-équiper "Une saison en enfer", voie ouverte par Michel il y a quelques paires d'années à la Vierge, en rive droite du glacier du Milieu.


Vue de profil, la belle a des atouts certains. 
La longueur clé est un dièdre en 7a, le reste oscille entre 6a+ et 6c
Nous sommes pour une fois 4, accompagnés de Yannick Boissenot qui termine un film sur Michel Piola. 
Lui et Julien grimperont devant nous, permettant ainsi à Yannick (l'autre) de filmer depuis le haut. Quelle manie chez ces Yannick de toujours vouloir faire des images!!


Julien dans L1, pas trop martyrisée par le retrait glaciaire.


Michel suit la troupe, puisque je m'autorise a grimper en tête avant que les paparazzi ne se déchainent.


 Au dessus, c'est Saint Tropez : tel BB à ses plus belles heures, Michel ondule sur le rocher devant l'objectif des paparazzi venus en sous nombre. Les flashes crépitent, la foule est en transe, Michel fait semblant de rien.


 Heureusement, le relais est plus calme, abrité qu'il est de la horde de curieux venus assister à l'évènement. 
Pourtant, au dessus, le spectacle va continuer dans le dièdre en 7a. 
En version topless, Michel régale à tout va.


En fait de topless, ce sera caillante à gogo : le ciel s'est couvert, le soir tombe, on essaye de faire le max pour plier le travail le lendemain à coup sûr. 
Ceci me coutera la derniere petite longueur de 15m qui mène au sommet, tant pis. 
Michel, lui, perce comme un fou avec la nuit qui tombe, et termine presque le boulot -sur la partie haute tout du moins-.
Dans les brumes du soir, Yannick filme.


Nous retrouvons nos sacs à la nuit noire, et partons pour une misérable nuit au refuge d'Argentière, dont Fred et Béa ont eu la mauvaise idée de fermer les portes alors que la benne tourne encore... 
Tant pis pour l'accueil et la bière fraiche, ce sera nuit spartiate.


Au petit matin, Julien nous quitte et nous remontons tous les trois finir le rééquipement + faire quelques images. 
Ce sera pour nous l'occasion d'une drôle d'expérience, celle d'évoluer en montagne avec un drône qui nous filme au dessus de la tête.
Vive le progrès.


Michel repart sur les cordes fixes laissées la veille, pendant que nous faisons quelques images.
Le boss est content, les images sont dans la boite. 

Pour la voie, le rééquipement est achevé : relais sur broches scellées, et à noter que la longueur clef en 7a n'est désormais plus équipée que de deux broches au lieu des 4 initiales. Celle du début et de la fin demeurent; entre les deux, prévoir des micro-stoppers et et des C3. 
Un R0 a été ajouté, bien visible du bas, pour parer au retrait glaciaire

Pour le film sur Michel, celui-ci devrait être projeté aux prochaines rencontres du cinéma de montagne de Grenoble, en novembre prochain. 
Avant l'ouverture du prochain festival de Cannes of course.

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