Festival à la Mouettaz

On pourrait croire que la disette de l'hiver altère nos capacités de jugement.
Pourtant, cette journée avec Lio aurait été tout aussi mémorable même au plein coeur de l'hiver dernier.
1500 mètres de solitude absolue, 1500 mètres de poudre froide là où nous craignions a priori les ravages du vent.
Pas un skieur dans la montagne, pas un pet de vent.
Et une neige de cinéma du haut en bas, même si les pentes du bas auraient mérité plus épais.

Du cou Lio va changer ses skis (du moins je l'espère)


Pas motivés à l'idée de skier dans la cohue grenobloise, nous nous motivons pour un réveil matinal et un peu de route. 
En route pour Moutiers et St jean de Belleville, le versant Est du Niélard nous attend.


-8° au parking, pas un chat.
200 mètres de plat, et c'est parti pour un chalage intégral jusqu'au sommet.
Le soleil du matin nous cueille rapidement, mais il n'aura même pas la mauvaise idée de réchauffer la poudre. Mince!


 Nous montons au mieux entre de vastes talwegs où de belles reptations nous obligent à la ruse.


Nos batteries sont rapidement sollicitées car non contents de tracer, il faut composer avec le fond dur un tantinet glissant que nous opposent les versants non exposés aux reptations.
Entre la fatigue et l'avalanche, notre choix est vite fait.


Et puis comme souvent, plus on monte plus c'est bon. 
Oublié le fond dur, oubliées les reptations.
La neige est toujours aussi belle, mais en quantité cette fois. Notre maintenons tant bien que mal un 400m/h...


Derrière nous, les Ménuires, Val Thorens... un autre monde.
Et toujours un neige de cinéma. Bon an mal an, à l'envie, nous atterrissons au sommet de la Moettaz. 
Nous visions la pointe du Niélard, mais la logique du terrain en a décidé autrement.

La suite est finalement assez basique. Sur l'image ci-dessus, Lio s'apprête au grand saut; pas de chichi, la voiture est pil poil a l'aplomb, au village visible droit dessous entre ombre et lumière.


Grosse, très grosse neige rien que pour nous.


Lio frétille.


Et puis c'est vrai que des neiges comme ça, ça s'honnore.
Aussi, après avoir plongé dans un vallon parallèle, nous repeautons pour une courte traversée qui nous ramène à nos premières traces de montée. 


Dans une neige toujours aussi mauvaise, nous bouclons sur nos premières traces, et laissons nos cuisses nous remonter dans ces rails bienvenus. Nous remontons donc 400 mètres histoire de porter le compteur à 1500m.
Pour moi ce sera bien suffisant. Mes cuisses commencent à tirer.


On range les peaux au fond du sac cette fois-ci, on sort le tuba et on plonge.


Le Villard en ligne de mire, nous nous laissons aller sur une vaste épaule.
Un peu prudemment car l'épaisseur diminue, mais pour autant ça demeure très bon.


Allez, on rentre à la maison.
La prochaine fois on optimisera juste les 30 derniers mètres au dessus de la voiture ;o))
Les impressions du Lio ici.

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