La foule sans la foule

Il y a quelques parkings de l'Alpe comme celui-ci. Un must. La cohue, la foule, les questions qui vont avec : mais que fait-on là??? La foire au matos oublié, le bronx au premier raidillon, ici ça se dépoile, là ça se couvre. Première conversion, première leçon, patinage, chute. Il y en a partout.
Tioulévé. Face sud du Grand Arc.

Sauf que nous savons qu'ensuite il n'y aura plus personne. Un tour comme on les aime : une grande ballade où l'on monte, où l'on descend, où l'on remonte, où l'on traverse...Un long voyage comme seul le ski de rando en offre. On remonte donc tranquilles et sereins, en plein soleil, cette face sud où la trace est aussi infâme que les débutants y sont nombreux. Je les plains d'apprendre dans ces conditions. Bref. Les 1200 mètres sont vite remontés, dans la douceur du soleil matinal. Au sommet, l'autre version de la journée, sans la foule, peut commencer. 


Plongeon en face Est. Zéro trace bien entendu, alors qu'il fait grand beau depuis plusieurs jours...


Le vent a pris ici et là, abimant quelques peu la belle poudre froide.
ça reste correct.


Versant immense, choisis ta combe. Là haut, dans le rétroviseur, nous percevons qu'au sommet ça s'agite et que nous avons fait des envieux...


Nous stoppons vers 1600m dans le vallon de la Gittaz. Paisibles pour un déjeuner pantagruelique. Pendant nos agapes, nous observons incrédules trois skieurs descendre la face en plein dans nos traces... Versant immense, risque quasi nul, visibilité excellente : mais pourquoi skier au mètre près dans la trace des autres? Curieux... Il faudra que JIB m'explique ;o)
 

Une bien belle remontée nous attend dans ce grand versant. Lumière incidente, température parfaite, pente régulière : c'est un plaisir de tracer là-dedans.


Plus longue qu'il n'y parait...


 Nous débouchons 700 mètres plus haut à un petit colu sur l'arête nord.
On dépeaute, on sert les fixs et boum, face nord. Pas de photos.


Nous nous arrêtons vers 2000m. Dans de jolis vallons par lesquels nous rejoignons l'arête ouest du Petit Arc. Solitude absolue.

Le calme fait place à une ambiance sèche linge. Plein vent, grésil, nous sommes giflés pendant les 400m. qui nous séparent du sommet. Panorama superbe au dessus de la combe de Savoie.

 

Sommet du Petit Arc, les cuisses commençaient à chauffer et le rythme à ralentir... 2300 mètres en début de saison et un final 'secouant' usent un tantinet.


La face sud a chauffé et est ravagée : deux bonnes raisons d'aller titiller les contre pentes du Char de la Turche. Neige froide, pas de trace, ça devient une habitude.

J'avais cru voir de la foule ce matin au parking, je devais être mal réveillé.

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